Mes études à l'étranger ...

Publié le par PIJ de st Marcel, Chagny, Chalon sur Saône

Age: 24 ans

Lieu de résidence: Montcony en bresse

Lieu d'arrivée: Irlande puis Nouvelle Zelande

Il est impossible de résumer plusieurs années de voyages, de rencontres, d’expériences fortes en quelques lignes. L’intérêt ici est donc de partager un petit morceau de vie à l’étranger avec vous et, j’espère, de susciter des envies de voyages, de transmettre le syndrome magique des « fourmis dans les jambes ».

 1) L’IRLANDE: 

 MON SEJOUR :

Alors bachelière en 1999 au lycée Henri-Vincenot à Louhans en Saône et Loire, je pensais tout bonnement me diriger, comme la majorité de mes camarades de classe, en 1ère année de fac à Dijon. J’avais choisi anglais LCE. Mon parcours universitaire aurait été tout tracé si ma mère n’était pas venue le chambouler (et je l’en remercie) avec la proposition de partir dans un pays anglophone pour apprendre la langue.

 Ni une ni deux, moi qui n’avais jamais quitté le cocon familial et qui parlais un anglais scolaire niveau terminale, je venais d’abandonner l’idée de la fac française pour un séjour en Irlande. J’avais entendu parler d’une famille d’accueil qui habitait le Comté de Cavan, à quelques km de la frontière avec l’Irlande du Nord. Et quelle famille extraordinaire ! Je suis très rapidement devenue leur fille adoptive. Outre la prise en charge de mon initiation au billard et à la descente de pintes de Guiness, Mary & John Sweeney, m’ont inscrite à l’école de Loreto College Cavan. L’athée que je suis s’est retrouvée dans une école de filles, catholique et avec uniforme obligatoire s’il vous plaît ! Quelle expérience unique ! En quelques mois, mon anglais s’est considérablement amélioré – même si les débuts étaient plutôt comiques étant donné leur accent - je suis aussi tombée amoureuse du pays, des gens, de l’état d’esprit, de leur musique, de leur train de vie et de leur histoire.

 Ainsi, après 8 mois que je n’ai pas vus passés, j’ai eu le sentiment qu’il était trop tôt pour rentrer. Je n’étais pas rassasiée de l’Irlande. Je me suis donc inscrite à UCD (University College Dublin) dans le cursus irlandais en 1ère année, puis en 2ème année d’anglais et de linguistique. Là, j’y ai trouvé un enseignement passionnant et de qualité, et des relations avec les professeurs que je n’ai jamais retrouvées en France

 LES DIFFICULTES :

 Le plus dur était de survivre financièrement à Dublin. Les loyers sont assez chers, le coût de la vie assez élevé et il fallait aussi payer les nombreuses pintes de bière ! J’ai donc trouvé facilement des petits boulots. J’ai surtout donné des cours privés de français à la fac. Mon conseil : placardez des petites affiches dans les couloirs des facs, les « clients » se bousculent et sont prêts à payer le prix fort pour des cours de français par des français.

 Mon DEUG 2 irlandais en poche, il me fallait rentrer en France pour le valider et faire valoir une équivalence, mais le système français n’est absolument pas prêt à accueillir ceux qui comme moi n’ont pas choisi le cursus « Normal » avec un grand « N ». Il a fallu se battre contre une administration mais aussi contre des mentalités qui considèrent que tout ce qui n’est pas français est mauvais. Je suis finalement passée par une commission de validation des acquis qui a analysé mon dossier et a accepté mon inscription en licence d’anglais LCE à Dijon.

QUELQUES CONSEILS EN VRAC :

Lorsque vous allez ouvrir un compte bancaire, guettez les bonnes affaires. Certaines banques ont des offres intéressantes pour les étudiants (portable gratuit, 50 euros offerts…). Comparez bien !

Préférez la colocation, c’est très sympa, c’est moins cher et plus facile à trouver.

Lorsque vous trouverez un boulot, vous devrez vous inscrire à la « Social Welfare » et payer des taxes. N’oubliez pas que vous pourrez récupérer un gros pourcentage de ces taxes quand vous quitterez le pays.

Fuyez les français comme la peste. Il est en effet tellement plus simple et surtout plus rassurant de s’entourer de français, c’est pourtant une grosse erreur.

Là-bas, la devise est « vive le pull et le K-way ! ». Ne pensez pas bronzer en Irlande, même en été.

2) LA NOUVELLE-ZELANDE :

MON SEJOUR :

Alors en maîtrise d’Anglais LCE à Dijon, je suis tombée par hasard sur une annonce : on recherchait une étudiante d’anglais pour partir un an à Auckland en Nouvelle-Zélande en tant que lectrice de français. Deux jours plus tard, j’avais fourni mon CV, passé mon entretien et commandé mon billet d’avion.

Je suis arrivée aux antipodes de la France au mois de juillet, en plein hiver là-bas (températures minimales : 9°C). Je suis tombée sous le charme de ce pays magnifique, de ses paysages à couper le souffle, de son melting pot fabuleux. La, vivent ensemble peuples de tous pays (Nouvelle-Zélande, Chine, Japon, Corée, Vietnam, Malaisie, Russie, USA, Pakistan, Fidji, Vanuatu, Samoa, autres îles du Pacifique,…)

C’est un pays pour les amoureux de camping et de randonnées. Partez sur les pistes du « seigneur des anneaux ». Pingouins, Kiwis, baleines, dauphins, phoques, perroquets… peuplent l’île et les côtes. La Nouvelle-Zélande est une explosion de couleurs, de végétations et de paysages variés. 

QUELQUES CONSEILS EN VRAC :

Une fois sur place, il est facile d’acquérir un véhicule, donc ne vous en privez pas pour silloner tous les recoins de l’île. Les prix sont intéressants. Rendez-vous sur les marchés de voiture ou dans les ventes aux enchères.

Pour vivre, préférez la colocation, moins chère, plus pratique, plus sympathique et surtout, imaginez vivre avec néo-zélandais, chinois, indiens, fidjiens, maori…Lorsque vous voyagez, choisissez les backpackers (à 20 dollars=10 euros la nuit). On y rencontre toujours des voyageurs sympathiques et hors du commun.

Une manière de voyager pas chère est de vous rendre dans les sociétés de location de campings cars et de proposer vos services pour remonter le véhicule de l’île du sud vers l’île du nord. Il n’en coûtera rien pour le conducteur et vous avez 4 jours pour rapporter le véhicule à destination.

3) LES DIFFICULTES A VIVRE A L’ETRANGER :

Une difficulté non négligeable est que les gens vous manquent où que vous soyez. Ma famille et mes amis en France me manquaient quand j’étais à l’étranger et vice versa lorsque je rentrais en France. C’est une chose que l’on apprend doucement à gérer mais qui ne peut disparaître.

Le retour après un certain temps à l’étranger est aussi très difficile à gérer. Il faut retrouver sa place dans ses groupes d’amis. Le groupe a suivi son bonhomme de chemin, sans vous. Les gens ont plus ou moins changé et vous aussi. Parfois, seul un peu de temps permet aux êtres de se retrouver, parfois, la transition est si violente qu’il en découle une certaine incompatibilité. De plus, il est difficile de partager ce que l’on a vécu. Les mots ne suffisent pas pour traduire les émotions d’où ce sentiment d’aliénation

4) CE QUE L’ON GAGNE A PARTIR :

Outre la maîtrise de la langue, ces quatre années m’ont permis de découvrir différents peuples et leur histoire, leur folklore.

Je crois que les voyages longs à l’étranger permettent une construction et un développement personnel plus rapide et plus fort. La prise d’initiative et la débrouillardise deviennent alors une nécessité ainsi que l’obligation de trouver une solution à tous les problèmes rencontrés.

Il me semble que c’est à l’étranger que je me suis le plus développée socialement grâce aux nombreuses rencontres. C’est aussi là que j’ai vécu les moments les plus émotionnellement intenses de ma vie et que j’ai découvert que le sentiment de bonheur est simple : il réside dans le partage et dans l’altruisme.

Si vous avez des questions, ou besoin de conseils, n’hésitez pas à me joindre 

Publié dans pour tes études

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